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Glossaire

GLOSSAIRE 

Onomastika pantodapa (Noms de toute origine)

Agésilas  et Lysandre : un collègue belge, Guido Schepens (Université catholique de Louvain), m’a aimablement communiqué son article, « Arété et hegemonia, I profili storici di Lisandro e di Ageslao nelle Elleniche di Teopompo », dans Il Peloponneso di Senofonte (Quaderni di Acme 64), Milan, 2004.

Ampère   Jean-Jacques :Lettre à Sainte-Beuve, Revue des deux Mondes, 15 janvier 1842.

Appalaches : Stadter Philip, « Herodotus and the North Carolina Oral Tradition », University of North Carolina at Chapel Hill (journal électronique de l’Université de Durham, Histos 1, 1997). Il rassemble les indices littéraires qui prouvent que les événements historiques agrémentaient les conversations et inspiraient des œuvres littéraires. Le rapport qu’il établit entre Hérodote et les traditions orales recueillies dans les Appalaches permet de traiter de manière nuancée une question à la mode : écriture et oralité.

Arnold Matthew (1833-1888) : The Poems of Matthew Arnold, éd. Miriam Allott , Longman, London-New York, 1979 (p. 26-32 : le poème « Mycerinus », p. 26-32. Je dois cette référence à Stephanie West, « Unremitting activity : Herodotus’ Mycerinus and Zenon’s correspondents », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik 123, 1998, p. 31–34. Au point de départ de son article, deux passages de la correspondance de Zénon de Caunos, transmis par des papyrus de l’époque ptolémaïque (252-250) et un rapport écrit vers 945-924 av. J.-C. par un architecte égyptien, dont la religiosité peut être rapprochée de l’Apocalypse (4, 8 et 7, 15). Ces rapprochements prouvent que l’expression « faire de la nuit le jour » était devenue proverbiale pour signifier l’urgence et l’ardeur au travail.

Assyriens et Babyloniens : Francis Joannès (août 2001, Clio 2004), La Mésopotamie au Ier millénaire av. J.-C., Armand Colin, 2000). Directeur du Dictionnaire de la civilisation mésopotamienne, Laffont (collection Bouquins) 2001 ; G. Roux, L’Histoire 68, p. 20-32 ; Daniel Arnaud, Directeur d'études à l'EPHE, « Nabuchodonosor II, roi de Babylone » (Décembre 2004, Clio 2005).  
 

Auberge  rouge : pour ce thème, voir L’auberge rouge de Balzac (1831), une pièce d’Alexandre Dumas père (1850), Le 24 février, qui imite une pièce de Zacharias Werner (1810), mais aussi un mélodrame, L’auberge des adrets (1823) où Frédéric Lemaître incarnait Robert Macaire, et même des échos dans L’étranger et dans Le malentendu. Le film de Claude Autant-Lara (1951) : en 1883, à Peyrebeille, en Ardèche, le père et la mère Martin (Julien Carette et Françoise Rosay) assassinaient par cupidité les voyageurs. Fernandel y joue le rôle d’un moine capucin, glouton, lubrique et peureux. La complainte  est chantée par Yves Montand. Près de Fréjus, il y a une Auberge des Adrets !

Barrès Maurice Un Jardin sur l’Oronte, Paris, Plon, 1922 : « Pourquoi me trouvais-je ce jour-là dans cette ville mystérieuse et si sèche d'Hamah, où le vent du désert soulève en tourbillons la poussière des croisés, des séleucides, des assyriens, des juifs et des lointains phéniciens ? » Le voyage de Sparte (1911), Plon, 1922.

Bartol  Vladimir Alamut, 1938, traduit du slovène par Claude Vincenot, Paris, éd. Phébus, 1988. Bartol fut étudiant à la Sorbonne vers 1920, où il fit des études de philosophie, de psychologie (il lit Freud) et de biologie (il collectionne les papillons). Après avoir résisté à l’hitlérisme, Bartol choisit de s’exiler à Trieste de 1946 à 1956. Dans Le devisement du monde (Livre des Merveilles) de Marco Polo (1254-1324), traduit par Louis Hambis en 1955, éd. La Découverte & Syros, Paris, 1998, p. 111-116, il est question du Vieux de la Montagne à propos d’une contrée située dans les montagnes au sud de la Caspienne où vivent des « hérétiques » musulmans, c’est-à-dire des Ismaélites. Je dois cette référence à mon ami de plus de quarante ans, Joël H. Grisward.

Bernand  Carmen : Professeur à Paris X-Nanterre. “ Les Amazones du Nouveau Monde ”, 2002, lu sur Internet (Nouvelles de Clio 2005).

Bersier  Jean-Eugène (1895-1978) : peintre et graveur (notamment pour les timbres à l’effigie du Maréchal Pétain), historien d’art (La gravure, les procédés, l’histoire, Paris, Berger-Levrault, 1947 ; Dürer, le graveur de la Mélancolie, Paris, éd. Estienne, 1967). Il a fait un portrait de Paul Valéry qui se trouve au Musée Carnavalet.

Bosphore : je me plais à citer une lecture de jeunesse, Kéraban le Têtu de Jules Verne. Il décrit dans le chapitre 15, des « volcans de boue » qui boursouflent le sol de la presqu’île de Kertsch (Crimée) et de Taman : c’est uniquement un mélange de vase, de gypse, de calcaire, de pyrite, de pétrole même, qui, sous la poussée du gaz hydrogène carboné produit par la décomposition des animaux marins, parfois phosphoré, s’échappe avec une certaine violence. Un pays où les marchands de tabac comme Kéraban ne sauraient faire fortune.

Burton  Robert (1576-1640) The Anatomy of Melancholy, éd. Thomas C. Faulkner, Nicolas K. Kiessling, and Rhonda L. Blair, commentaire de J. B. Bamborough (d’après l’édition de 1632), Oxford University Press, USA. Texte anglais: document PDF, http://visualiseur.bnf.fr. Anatomie de la mélancolie, trad. Bernard Hoeppfner, présentation par Jean Starobinski, postface de Jackie Pigeaud, Paris, José Corti, 2000.

Cham (1878-1879) : Cham, le « brûlé » ou le « noirci », est le fils de Noé que la tradition juive considère comme l’ancêtre des Noirs. Dans l’arche de Noé, les couples d’êtres humains et impurs sont séparés. Mais Cham et le chien négligent cette injonction. Un midrash du récit de la Genèse considère la peau noire comme une punition ! Amédée de Noé, fils d’un pair de France, ami de Louis-Philippe, a choisi ce pseudonyme de mouton noir. Au lieu de répondre aux questions lors de l’oral de Polytechnique, de Noé faisait la caricature de son interrogateur. Ce pseudonyme biblique est celui d’Amédée Charles de Noé, caricaturiste dans des journaux français ou anglais (Le Charivari, Illustrated London News, Punch) et des albums, par exemple Souvenirs charivariques de Spa et Les miroirs comiques de 1842-1843). Il fréquentait beaucoup les villes d’eau. Les aventures de Télémaque, fils d'Ulysse par Fénelon et Cham. F. Ribeyre, Cham, sa vie, son œuvre, Paris, Plon, 1884 (Préface d'Alexandre Dumas fils). http://membres.lycos.fr/histoirespadoise/cham.html  

Charpin  Dominique : Professeur à l'université de Paris I-Panthéon-Sorbonne, Directeur d'études à l'École pratique des hautes études, « Les Cimmériens au Proche-Orient, du mythe à l’histoire » (Janvier 2002), Copyright Clio 2005. Voir aussi A. I. Ivantchik Les Cimmériens au Proche-Orient, Orbis Biblicus et Orientalis 127, Fribourg & Göttingen, 1993.

Chénier André (1762-1794) : Né à Galata (Constantinople). Il prend part à la Révolution à ses débuts avant d’en condamner les excès et d’être guillotiné peu avant la réaction thermidorienne. La première édition des poèmes est de 1819.

Cimmériens : http://www.mediterranees.net/geographie/grece/renan/ donne des indications concernant deux éditions illustrées du texte de la Prière sur l’Acropole d’Ernest Renan. 

Citati  Pietro : La pensée chatoyante, Ulysse et l’Odyssée, trad. de l’italien (La mente colorata, Ulisse e l’Odissea) par Brigitte Pérol, Gallimard (Coll. L’Arpenteur), Paris, 2004.

Citti  Marie-Christiane : Homère, le conteur conté, Les Éditions du Presse-Temps, Coll. Figures, 7 rue Boucicaut, 75015 Paris, 2003.

Colchide (Géorgie) : la localisation du palais de Circé, en Colchide ou sur la côte tyrrhénienne, est aussi incertaine que celle d’une île flottante. Il est amusant que, depuis Ricard, traducteur des Vies de Plutarque, certains, comme Fernand Crombette (1880-1970), qui se présentait simplement comme un « catholique français », datent le voyage de Jason de 1228 av. J.-C., au moment précis de l’Exode des Juifs en Égypte et de l’effondrement de l’Atlantide. Voir « De nouveaux matériels pour l'histoire ancienne de Kutaissi. Sur les traces des Argonautes » (Actes du 6e symposium de Vani, 22-29 Septembre, 1990, éd. O. Lordkipanidzé, P. Lévêque, Paris, 1996, p. 337-339.

Conrad  JosephLe Frère-de-la-Côte, trad. fr. de  G. Jean-Aubry, Gallimard.

Dighenis : voir Corinne Jouanno, Digénis Akritas, le héros des frontières, Brepols, 1998.

Dragon  et  serpent : Borges (Jorge Luis) et Guerrero (Margarita), ill. de Rodolfo Nieto, Manuel de zoologie fantastique Paris, Christian Bourgois éditeur, 1985. 

Dumas  Alexandre, le PèreIsaac Laquedem, roman inachevé qui exploite le mythe du Juif errant. Le texte est accessible sur le site de l’Université d’Adelaïde. 

Dumézil Georges :  Esquisses de mythologie, « L’oubli de l’homme et l’honneur des dieux », p. 135-150; « Le brutal et le borgne », dans Esquisses de mythologie, Paris, Gallimard (Coll. Quarto), p. 147-155.

Dunand  Françoise : Professeur émérite de l’Université de Strasbourg, Directrice des fouilles d’El-Deir (oasis de Kharga), « L’oasis de Kharga dans l’Antiquité », février 2003 (Copyright Clio 2005).

Durrell  Lawrence (1912-1990) : Les îles grecques, Paris, Albin Michel, trad. fr., 1978, p. 172. Citrons acides, trad. fr. R. Giroux, Buchet-Chastel, 1961, p. 233.

Empédocle : les dates supposées pour la vie d’Empédocle d’Agrigente (484-424) en font un contemporain d’Hérodote. « Le dieu supposé », c’est ainsi que Marcel Schwob (1867-1905), appelle Empédocle dans son livre intitulé Les Vies Imaginaires (1891 et Gallimard, 1957, présentation et notes par J.-P. Bertrand et G. Purnelle). Michel Leiris, qui a beaucoup réfléchi sur le genre de l’autobiographie (La règle du Jeu) et s’est lui-même risqué à se fantasmer en Paracelse (Frêle bruit, Gallimard, 1976), est fasciné par les biographies hallucinatoires que Schwob a consacrées à Empédocle, Erostrate, Uccello, Lucrèce, Pétrone… C’est aussi le cas de Borgès, Friedrich Hölderlin (La Mort d’Empédocle, poème inachevé, Arles, Actes Sud, 2004 (« Babel, bilingue », trad. Eloi Recoing) et Jean-Marie Straub, auteur en 1986 d’un film intitulé La Mort d’Empédocle ou Quand le vert de la terre brillera à nouveau pour vous) et, en 1988, d’un autre film, Schwarze Sünde (“ Noir péché ” avec Danièle Huillet). Voir aussi Maïa Tadoua, « Empédocle : Empêche-Vents ou dompteur de mauvais génies ? Réflexions autour du fr. 111 Diels-Kranz », Bull. Ass. G. Budé, n° 1, 2005, p. 49-81.

Frobenius (1873-1938) : explorateur en Afrique et chercheur qui eut beaucoup de mal à se faire reconnaître par l’Université. Il a laissé derrière lui une masse d’archives. Parmi ses livres sur les civilisations africaines, un recueil de contes africains publié en 12 volumes sous le titre Atlantis. Volksmärchen und Volksdichtungen Afrikas, Jena, Munich, 1921-1928). L’Institut Frobenius est rattaché à l’Université Goethe de Francfort sur le Main.

Gargantua : la liste des sites gargantuesques peut être consultée sur http : // www.mythofrançaise.asso.fr.

Gobineau  Joseph Arthur de (1816-1882) : Les Cyclades, texte choisi et présenté par Émilie Cappella, Paris, Éd. Magellan & Cie, 2004. 

Halicarnasse : Bodrum, le Saint-Tropez turc selon les tour-opérateurs. En 1927, un écrivain, Cevat Sakir Kabaagacli, dont le nom de plume était « le Pêcheur d’Halicarnasse », prisonnier autorisé à quitter la forteresse, tomba sous le charme de Bodrum. Patrie de Scylax de Caryanda, explorateur des rives de l’Indus à la Mer Rouge (vers 510), de deux Artémises, celle dont nous parlons, qui commandait la flotte carienne au service de Xerxès à Salamine (480), et la sœur épouse de Mausole, satrape de Carie de 377 à 353 (le Mausolée, « merveille du monde »), et de l’auteur des Antiquités romaines, Denys. Le Romain Vitruve décrit le site de Bodrum comme une espèce de théâtre dont le diazôma serait une grande rue et le port l’orchestra. À l’Est du port, sur le cap Zéphyrion, le château des chevaliers de Saint Jean du XVe s.http://www.bodrumlife.com/rediscovered_bodrum.htm.

Hébreux : prophètes et rois : Pekayah et Pekah : Rois II, 15, 25. Moloch : comme les Cananéens, dit la Bible, Rois II, 16, 3. Ezéchias : voir Rois II, 18, 3. 2 Chroniques, 32, 30. Ezéchias adepte du carpe diem. Cf. Rois II, 20, 1. Le discours du grand échanson : Rois II, 18, 13 et Esaïe 36, 1.

Héraclide du  Pont : d’abord disciple de Platon, qui lui aurait confié la direction de l’Académie pendant son troisième séjour en Sicile, Héraclide se tourna ensuite vers le Peripatos, l’école d’Aristote. Il ne reste que peu de choses des dialogues qu’il écrivit sur toutes sortes de sujets. Il est intéressant de noter qu’il avait écrit un Zoroastre.

Héraclite d'Éphèse : voir l’édition de Marcel Conche dans la collection Épiméthée, PUF, 1986.

Hermotimos : voir VIII, 104-105.

Hittites : une revue leur était consacrée de 1997 à 2000, Haluka, publiée par Hatti, Association des Amis de la Civilisation hittite. 17, rue de la Sorbonne, 75231 Paris Cedex. Désormais, http://y.deliyannis.free.fr/hatti/.

Jacquemard SimoneLe jardin d’Hérodote, éditions Fédérop, 1994.

Kadare  IsmaïlEschyle ou l'éternel perdant, Paris, 1988 (trad. de l’albanais par Alexandre Zotos), p. 67. Ce livre établit des points de comparaison intéressants entre l’antiquité grecque et des coutumes albanaises relatives au mariage, au rituel funéraire, à la vendetta ou à l’hospitalité. Selon Kadare, le Prométhée évoque la menace d’un remplacement de l’humanité par une autre race (p. 67) et Eschyle a beaucoup fait (comme Hérodote, ajouterai-je), en écrivant Les Perses, pour libérer la littérature grecque des complexes de chauvinisme, de militarisme et de conformisme (p. 113). Le général de l’armée morte, Livre de Poche, Garnier-Flammarion, 1988. Voir le film de Luciano Tovoli (1983).

Kolophôn  et Colophon : Guy Lachenaud, « Le substantif kolof≈n de fond en comble : histoire d’une métaphore », Lalies 2004. 

Le Quellec  Jean-Loïc La Vendée mythologique et légendaire, Geste éditions (préf. de Bernard Sergent), p. 351. 

Libye, Libyens : lieux identifiés de manière plus au moins sûre, d’Ouest en Est : Phla (Djerba), Cyrauis (Kerkenna, île au large de Sfax), Oea (Tripoli, Tarãbulas), Leptis Magna (Lebda), Evhespérides (Bérénice, puis Benghazi), Barcé, Ptolémaïs, Cyrène (Shah’hat), Port Ménélas cité en II, 119 (Bardia), Plynos (Sidi Barani). Hérodote ne connaît rien au delà du Lac Triton, le dernier peuple qu’il mentionne est établi du côté de l’île de Cyrauis (IV, 195). Il faut donc nuancer ce que dit Mohamed Fantar, que j’ai rencontré lors de ma visite de Carthage, quand il considère que l’historien était bien décidé à « ne rien dire au sujet de Carthage et de sa mouvance » (« Historique de Gabès », lu sur Internet).

Liquidambar : http://les.arbres.free.fr/fiche-liquidambar.php.

Loti  PierreAu Maroc, Paris, Calmann Lévy, 1890 (document PDF accessible sur le web), p. 60 (la rencontre de Silène).

Lucien  de Samosate Hérodote ou Aétion 1, Ménippe ou l’oracle des morts 16. Le mot nekyomanteia rappelle la descente aux Enfers d’Ulysse qui vient consulter le devin Tirésias au chant XI de l’Odyssée.

Mably Gabriel Bonnot, Abbé de Mably (1709-1785) : un des frères de Condillac. De l’étude de l’histoire, à Monseigneur le Prince de Parme (1793) et De la manière d’écrire l’histoire (1796) que l’on peut lire dans le Corpus des œuvres de philosophie en langue française (Fayard, 1988), ou sur le  web (taper Mably). Le passage sur les notes de bas de page se trouve dans De la manière d'écrire l'histoire, p. 376.

Marcellus Marie-Louis-Jean-André-Charles Demartin du Tyrac, comte de Marcellus, Tarn et Garonne (1795-1865) : Secrétaire d’ambassade à Constantinople avant de se consacrer aux humanités. Traducteur des Chants du peuple en Grèce (Paris, Lecoffre, 1851) et des Dionysiaques de Nonnos (Paris, Lacroix Comon, 1856), auteur de Souvenirs de l'Orient.

Midas : pour Midas et les fourmis, voir Élien, Histoires variées, III, 18 (d’après Théopompe de Chios, un historien élève d’Isocrate) et XII, 45. Midas et Silène : voir G. Dumézil, Esquisses de mythologie, «  Le roman de Crésus », p. 67-68 (éd. Quarto, Gallimard, préf. Jöel-H. Grisward).

Mignon : à son nom, et à celui de Goethe qui fut l’inventeur du concept de « littérature mondiale », il faut aussi associer des musiciens, Franz Schubert (Requiem pour Mignon, op. 98 b), Hugo Wolf, Ambroise Thomas (1866), Honoré de Balzac (Modeste Mignon) et le cinéaste Wim Wenders (Faux mouvement, 1975).

Monod Théodore : je me réfère à la collection des écrits rassemblés par Bertrand Py dans la collection « Thesaurus », Actes Sud, 1997.

Olbia : Kéraban le Têtu passe le Boug à la hauteur de Mykolaïev, avant de rejoindre le Dniepr à Kherson, après avoir traversé des roselières qui semblent émaillées de bleuets (en réalité une multitude de geais). Les ruines d’Olbia surplombent l’embouchure du Boug (Hypanis dans l’antiquité), à 30 km environ au sud de Mykolaïv. Natalia Fedoustchak, Kyïv Post (Courrier international on line à la date du 27 mars 2004), dit qu’en raison des pillages du site la directrice du chantier de fouilles, Valentyna Krapivina, est très inquiète, en dépit des démarches du gouvernement grec. Il s’agit pourtant d’une réserve nationale. Autres colonies grecques, Chersonnèse (Kherson, près de Sébastopol), Panticapée (Kertch, sur la Mer d’Azov).

Ondaatje MichaelThe English Patient, 1992. Le patient anglais (L’homme flambé), trad. de l’anglais par Marie-Odile Fortier-Mazek, Éditions de l’Olivier, 1993 (rééd. au Seuil, coll. Points, 1995). Donald Lateiner (Université de l’Ohio), reprenant la traduction de l’Enquête d’Hérodote proposée par Macaulay, cite dans sa préface le film réalisé par Anthony Minghella en 1996, adaptation du livre de Michael Ondaatje, un écrivain canadien qui est né à Ceylan en 1943.À la fin de la seconde guerre mondiale, une infirmière (Juliette Binoche dans le film) soigne dans une villa italienne abandonnée, la villa Girolamo, son unique patient (Ralph Fiennes) qui a été sauvé par des Bédouins après le crash de son avion en flammes. Son nom est inconnu et son visage brûlé est méconnaissable. Le seul indice qui permette de se faire une idée de son passé, c’est le livre d’Hérodote, publié en 1927 auquel il s’accroche et en marge duquel il a écrit son journal personnel sans mention de son nom (p. 108 de la traduction française). Il dit qu’il est tombé amoureux parce qu’une femme lui a lu l’histoire de Gygès et Candaule (Hérodote, I, 7-13). Un homme, nommé Caravaggio, prétend connaître l’identité de ce patient et l’aide à se remémorer son passé. Le patient anglais est en réalité un archéologue-anthropologue hongrois, le comte Ladislas de Almasy. 

Ouaknin  Marc-AlainConcerto pour quatre consonnes sans voyelles, Au-delà du principe d’identité, Petite Bibliothèque Payot, 1998 (Balland, 1991). Voir notamment les chapitres III (« Construire le monde »), VIII (« L’Arche de Noé »), XII (« Métamorphoses d’un point »), XV (« Le nom en mouvement »). La pensée hébraïque établit un rapport entre mot et maison ou oiseau, dès lors que l’homme modèle « activement un langage qui parle, qui nous parle » (p. 65). P. 25 (ontologie et onto-logie) et p.161 (opposition entre l’être juif et l’être païen) où il résume Maurice Blanchot inspiré par André Néher (L’Entretien infini, Gallimard, 1969, p. 193).

Parthénopé : Parthénopée est le nom ancien de Naples, fondée en 675. Hygin, Fables 188, raconte l’histoire de la sirène Parthénopé. En 1996, des fouilles de sauvegarde ont été entreprises pour sauver les vestiges menacés par la construction du barrage de Birecik sur l’Euphrate en Turquie. Tomas Hägg, The Virgin and Her Lover, Fragments of an Ancient Greek Novel and a Persian Epic Poem, Brill, 2003. Parthenope : Studies in Ancient Greek Fiction (1969-2004, ed. Lars Boje Mortensen and Tormod Eide,  Copenhagen,  Museum Tusculanum Press, 2004. http://www.zeugmaweb.com/zeugma/english/engoyku.htm.

Peisson  Édouard et Poulaille Henry : Édouard Peisson est né à Marseille en 1896. Il meurt en 1963 à Ventabren, Bouches-du-Rhône. Parmi ses romans, Passage de la Ligne (1935), Le Pilote (1937), Le voyage d'Edgar (1938), Pôles, l'Etonnante Aventure de Roald Amundsen (1952), La Route du Pôle Sud (1957), Le Courrier de la Mer Blanche, Hans le Marin, L’Aigle de mer (1945), Le sel de la mer. À ce nom, il faut associer ceux de Henry Poulaille (1896-1980) qui inventa le terme de littérature prolétarienne et d’Émile Guillaumin, auteur de La vie d’un simple (1904), que j’ai lu quand j’étais au Lycée Banville à Moulins sur Allier. Il ne cessa jamais d’être un paysan bourbonnais et, dans sa correspondance avec lui, Poulaille l’appelait mon « cher aîné ».

Henry Poulaille, fils d'un charpentier anarchiste, fut orphelin à 14 ans. Cet autodidacte deviendra directeur des éditions Grasset. Il s'attire l'hostilité du Parti Communiste pour son refus de tout embrigadement. En 1935, il crée « Le Musée du soir », cercle prolétarien, à la fois bibliothèque et lieu de débat. En 1939, il est un moment incarcéré pour avoir signé le tract de Louis Lecoin « Paix immédiate ». À la Libération, il publie la revue prolétarienne Maintenant. Il est également l'auteur de nombreux romans, souvent autobiographiques, Le pain quotidien (1931), Les damnés de la terre (1935), Pain de soldat (1937), Seul dans la vie à 14 ans (1980).

Peuples noirs : voir II, 104. Legrand avait certainement tort de parler d’une peau « brune », comme le remarquent Théophile Obenga et Cheik Anta Diop, « Volney et le sphinx », Présence africaine & Khépéra, 1996. Volney dit que le Sphinx est « une vraie figure de mulâtre » dont le teint « jaunâtre et fumeux » s’explique par les croisements.  Dominique Vivant Denon, Voyage dans la Basse et la Haute Egypte pendant les campagnes du Général Bonaparte, P. Didot l’Aîné, 1802 et G. Flaubert, Voyage en Égypte, Paris, 1986, s’expriment de manière analogue. Le Jésuite Maurice Martin, dans le Nouvel Observateur (n° spécial de 1998 consacré au bicentenaire de l’expédition de Bonaparte), citant Volney, Voyage en Egypte et en Syrie, éd. Mouton & Co La Haye, 1959, p. 64, omet malencontreusement « hommes noirs ». Pour certains intellectuels africains, les Garamantes (GaRa Mandé, GaRa Mountou = Homme Charbon) d’Hérodote (IV, 174, 183-184), sont les véritables autochtones de l'île de Crète et du Maghreb. Les Éthiopiens (« peuples au teint brûlé ») sont sans doute les Tibous (ou Tédas dont parle Th. Monod), un peuple berbère qui habite les régions du Tibesti et du Tchad.

Phéaciens : J.-M. Ropars, « Où était située l’île des Phéaciens ? », Bull. Assoc. G. Budé 61, déc. 2002, p. 9-17, cite l’Odyssée (VI, 4-8 ; VII, 555-558) et considère que Nausicaa se présente à Ulysse comme l’Aurore montée sur le char du Soleil.  Il s’appuie sur Dumézil, Mythe et épopée III, « La saison de l’Aurore », p. 1165-1271 (collection Quarto, Gallimard, 1995). L’Aurore expulse l’obscurité comme Ulysse fait fuir l’obscure servante de Nausicaa (voir les Matralia de Mater Matuta).

Philogelos :  il ne s’agit pas d’un auteur, mais d’un recueil de plaisanteries fondé sur une tradition orale qui date du IVe ou du Ve siècle de notre ère. Voir M. Andreassi, Le facezie del Philogelos. Barzellette antiche e umorismo moderno, Lecce, Pensa Multimedia Editore, 2004. La plaisanterie relative à l’oreiller est rapprochée d’une plaisanterie irlandaise.

Phrynichos : en 494, son poème tragique qui racontait la prise de Milet au moment de la révolte des Ioniens suscita une telle émotion dans le cœur des Athéniens qu’ils le condamnèrent à payer une amende.

Poe  Edgar : le poème, publié pour la première fois en 1844, est repris en 1845 dans The Raven and Other Poems en 1845. La traduction s’inspire de celle de Mallarmé parue d’abord dans La République des Lettres en 1877. Coll. Bouquins, Robert Laffont, 1989, p. 1553.

Potocki Jean (1761-1815): cet aristocrate polonais, élevé à la française, fut l’un des fondateurs des études de langue et de civilisations slaves, mais aussi un grand voyageur qui se mit au service du tsar et de sa politique orientale après avoir, en 1789, fondé un club progressiste et une imprimerie libre. Son chef d’œuvre, Manuscrit trouvé à Saragosse, est resté inédit.

Proème : le mot prooimion désigne à l’origine le prélude d’une prière ou d’un hymne aux dieux, mais aussi le préambule d’un texte de loi ou d’un texte en prose. Voir l’article de Jean Lallot, qui m’a précédé d’un an sur les bancs encrassés du Lycée Banville à Moulins sur Allier et du Lycée Louis-le-Grand, dans Le texte et ses représentations (Études de littérature ancienne 3), Paris, Presses de l’E.N.S, p. 13-27.

Ragon  Michel, né en 1924 : pour son père, voir « L’accent de ma mère », dans Enfance vendéenne, Paris, Albin Michel, 1994, p. 58.  Ce Vendéen autodidacte débute comme critique d’art avant de devenir, grâce à André Malraux, conférencier pour le ministère des Affaires étrangères, puis professeur à l'École des Arts décoratifs et docteur d’État. Il écrivit une Histoire de la littérature prolétarienne Les mouchoirs rouges de Cholet et D’une berge à l’autre, Pour mémoire, 1943-1953, Albin Michel. Les deux berges sont les deux faces de son activité, le côté prolétarien et le côté critique d’art.

Rhampsinite : cf. I, 122 (après le célèbre conte des voleurs du trésor du pharaon). Déméter représente Isis. Chacun songe à la célèbre scène du jeu avec la Mort dans le Septième sceau d’Ingmar Bergman.

Rhodes : cf. II, 182 et Diodore, V, 58, 1. Carolyn Higbie, The Lindian Chronicle and the Greek Creation of Their Past,  Oxford, Oxford University Press, 2003.

Richard  MarcelUne enfance heureuse, une enfance vendéenne, Bonnin, Les Sables d’Olonne, sans date.

Ricoeur  Paul : décédé en 2005 à l’âge de 92 ans. La mémoire, l’histoire et l’oubli, Paris, Seuil, 2000. Dans la bibliothèque du monastère bénédictin de Wiblingen, faubourg d’Ulm jumelé avec Argenton sur Creuse, se trouve une sculpture baroque représentant Cronos.

Rollin  Charles (1661-1741) : Montesquieu l’appelait « l’abeille de la Grèce ». Professeur de rhétorique au Collège de France, recteur de l'Université de Paris (il perd son poste en raison de son attachement au jansénisme) et membre de l'Académie des Inscriptions. Auteur d’une Histoire ancienne des Égyptiens, des Carthaginois, des Assyriens, des Babyloniens, des Mèdes et des Perses, des Macédoniens et des Grecs (publiée entre 1730 et 1738 et revue par Letronne en 1822), mais aussi d’un Traité des Études (1726). L’anecdote concernant Nabuchodonosor se trouve page 620 de son Histoire ancienne.

Sahara  et  désert  de  Libye : dans le Périple du Carthaginois Hannon, il est question du pays des bêtes sauvages, ce qui correspond aux zones décrites par Hérodote. Parmi les descriptions anciennes, il faut citer Léon l’Africain et Ibn Battuta, lequel décrit le village de Terhazza, les maisons et mosquées qui sont faites de blocs de sel. Depuis la publication des résultats des recherches d’Henri Lhote (Le Sahara d'Henri Lhote, textes et photographies ; texte d'introduction, Jean-Louis Grünheid, Brinon-sur-Sauldre, Grandvaux), on sait que les peintures rupestres du Sahara central prouvent l’existence d’une piste empruntée par des chars ou chariots de la Méditerranée au Niger, à travers les oasis du Fezzan, Jalo et Ghat. Garama, nom latin de Terma (Fezzan occidental).

Santorin : René Treuil, « L'éruption du volcan de Santorin » paru dans Les Civilisations égéennes du Néolithique et de l'Age du bronze (R. Treuil, Pascal Darcque et alii éd.), Nouvelle Clio, PUF, Paris, 1989.

Satan : Michel Poizat, La voix du diable, Métailié, Paris, 1991, p. 202.

Sergent Bernard :« Pylos et les Enfers », Revue d’Histoire des Religions, 1, 1986).

Silphium : Pline l’Ancien, Histoire naturelle, XIX, 38-46 et XXII, 100-106. Pour la Thapsia garganica de Linné, voir une photo sur le site de la Société Botanique de France (Maroc). Voir aussi le dictionnaire des antiquités de Daremberg et Saglio.

Simonide  de Céos (556-467) : ce poète a inspiré de nombreuses réflexions sur la mémoire qui associe lieux et images. On en retrouve l’esprit chez tous ceux qui s’inspirent du théâtre de la mémoire de Giulio Camillo, un homme de la Renaissance, veulent créer un espace théâtral organisé ou réfléchissent sur l’espace des données informatiques comme système de lieux de mémoire auxquels sont attachées des images de mémoire qui déclenchent des associations. La Fontaine, Simonide préservé par les dieux  (fable inspirée par le fabuliste latin Phèdre, IV, 23) : On ne peut trop louer trois sortes de personnes / Les dieux, sa maîtresse et son roi... / Les grands se font honneur dès lors qu'ils nous font grâce : / Jadis l'Olympe et le Parnasse / Étaient frères et bons amis.

Simonide est cité par Dante dans son Purgatoire (Divine Comédie, chant 22, v. 107).Voir Frances A. Yates, L'Art de la mémoire (Gallimard) et l’article de Jean-Michel Maulpoix, à propos de ce livre (Nouvelle revue française, juillet 1975).

Steiner DeborahThe Tyrant’s Writ, Myths and Images of Writing in Ancient Greece, Princeton University Press, 1994.

Sybaris : la ville fut prise en 510. Elle avait fondé Poseidonia (Paestum) en 675 et Siris en 679. Selon Plutarque, Thémistocle 32, 2, Thémistocle avait donné à ses filles les noms de Sybaris et d’Italia.

Tarente : fondée vers 706. Fénelon, dans son Voyage de Télémaque, imagine que les Parthéniens sont nés pendant la Guerre de Troie : « leur naissance illégitime, le dérèglement de leurs mères, la licence dans laquelle ils avaient été élevés leur donnaient je ne sais quoi de farouche et de barbare. Ils ressemblaient plutôt à une troupe de brigands qu’à une colonie grecque. »

Thourioi : N.K. Rutter, « Diodorus and the Foundation of Thurii », Historia XXII, 1973, p. 155-176 et Georges Vallet, « Avenues, quartiers et tribus à Thourioi, ou comment compter les cases d’un damier (à propos de Diod. XII, 10 et 11 », 1976, repris dans Le monde grec colonial d’Italie du sud et de Sicile, Collection de l’École Française de Rome, 218, 1996, pp. 527-538. Sur Thourioi, voir aussi Aristophane, Nuées 332 (ce vers résume très bien ce que fut l’imaginaire des Athéniens quand ils songeaient à la Sicile, terre de devins, Thouriomanteis, de médecins ingénieux, de chorégraphes amateurs de parcours compliqués et de spécialistes des meteôra) ; Aristote, Politique V, 3, 1303 a 30-33 ; Strabon, VI, 1, 13.

Thucydide : ne pas confondre l’historien, fils d’Oloros, et le fils de Mélésias qui fut peut-être stratège en 444-443. L’indifférence d’Athènes pour leur apoikia de Thourioi, qui devint par la suite radicalement autonome, s’explique peut-être par les dissensions internes. En 428-424, avant même l’expédition d’Alcibiade et Nicias en 415, des navires athéniens font voile vers la Sicile.

Tour de Babel : voir Pierre Bouretz - Marc de Launay - Jean Louis Schefer, Desclée de Brouwer, Coll. Tryptique, 2003. Le livre étudie les variations littéraires et artistiques sur le thème de Babel et de la confusion des langues : commentaires talmudiques, bibliothèque universelle de Jorge Luis Borges (Ficciones, éd. Alianza, 2000), spéculations du XVIIe siècle sur la langue universelle, la « folie du traduire » de Hölderlin, mais aussi Kafka  (Les armes de la ville, trad. Alexandre Vialatte (fragment de septembre 1020), ou Franz Rosenzweig (1886-1929), philosophe qui fut d’abord hégélien et traduisit l’Ancien Testament en allemand, en collaboration avec Martin Buber. Umberto Eco : La recherche de la langue parfaite, Seuil, 1994. Philippe Zard, « Kafka, architecte du politique dans Les Armes de la ville », in Le Défi de Babel. Un mythe littérature pour le XXIe siècle, Actes du colloque de Paris X-Nanterre (mars 2000), éd. Sylvie Parizet, Paris, Desjonquères, 2001 (pp. 127-140). Kafka : « L'essentiel de l'entreprise est de bâtir une tour qui touche aux cieux. Tout le reste, après, est secondaire. Une fois saisie dans sa grandeur, l'idée ne peut plus disparaître : tant qu'il y aura des hommes, il y aura le désir, le désir ardent, d'achever la construction de la tour. » Au début, tout va bien, mais des combats interrompent sans cesse la construction et le maître se dit que l’union serait nécessaire pour mieux faire.

Tournefort : Joseph Pitton de Tournefort (1656-1708) renonce au séminaire d’Aix-en-Provence pour devenir botaniste à la Faculté de Médecine de Montpellier et au Jardin du Roi. En 1701, il part avec un peintre dans les pays du Levant. Son système, auquel Linné a rendu hommage, est fondé sur deux critères, la fleur et le fruit. Tu trouveras la page de titre illustrée de ses Élémens de botanique, parus en 1694, sur le site http://classes.bnf.fr/dossitsm/gc255-90.htm. Copyright 1999-2004, Centre de Recherche sur la Littérature des Voyages. http://www.crlv.org/outils/encyclopedie/afficher.php?encyclopedie_id=208 : « Relation d'un voyage du Levant fait par ordre du Roi. Contenant l'histoire ancienne et moderne de plusieurs îles de l'Archipel, de Constantinople, des côtes de la Mer noire, de l'Arménie, de la Géorgie, des frontières de Perse et de l'Asie mineure. Avec les plans des villes et des lieux considérables ; le génie, les mœurs, le commerce et la religion des différents peuples qui les habitent ; et l'explication des médailles et des monuments antiques. Enrichie de descriptions et de figures d'un grand nombre de plantes rares, de divers animaux ; et de plusieurs observations touchant l'histoire naturelle », Paris, Imprimerie royale, 1717, 2 vol. in 4°.

Turcan Isabelle : « Les corsaires et flibustiers de la lexicographie française », dans  Tyrans de la mer. Pirates, corsaires & flibustiers, Textes réunis par Sylvie Requemora et Sophie Linon-Chipon (Les Nouveaux Cahiers du CELAT, 19 ), p. 13-41.

Twain  Mark : sous ce pseudonyme se cache Samuel Langhorne Clemens (1835-1910). Ce pseudo, qui signifie deux brasses de profondeur ou douze pieds, renvoie à l’époque où il rêvait d’être pilote de vapeur sur le Mississipi et apprenait à repérer les hauts-fonds et les écueils. En effet, la vie de Twain est toujours entre deux eaux : Alceste et Philinte, vitalité et désespoir (provoqué par la mort de ses deux filles décédées d’une méningite et d’une crise d’épilepsie), rejet de la ploutocratie (The gilded Age) et quête de l’argent et de la gloire. Peu avant de mourir, il déclare que ce serait la plus grande déception de sa vie s’il mourait avant la réapparition de la comète de Halley sous le signe de laquelle il était né. Il disait que les aventures de Huckleberry Finn étaient son Iliade et son Odyssée. Ce maître de l’humour disait aussi que Dieu a créé l’homme parce qu’il était déçu par le singe et que Néron est un « ange de lumière » à côté de Dieu. Il fut successivement typographe, apprenti pilote, chercheur d’or, conférencier à travers le monde pour payer ses dettes. http://www.19e.org/personnages/etranger/twain.htm copyright Anovi, 2002. Chapters from my Autobiography, New York-Oxford, Oxford University Press, 1996, p. 321, 323 (paru en 1906 dans North American Review).

Vautour noir : http://alabat.free.fr. : site d’un philosophe naturaliste, Alain Labat. 

Volney  Constantin François de Chassebœuf (1757-1820): Voyage en Syrie et en Égypte, pendant les années 1783, 1784 et 1785. Un document électronique de la BNF reproduit l’édition de Paris de 1787.

Voyageurs en Grèce et en Orient : Berchet  Jean-Claude, Le voyage en Orient, Anthologie des voyageurs français dans le Levant au XIXe  siècle, Bouquins Laffont, 1985. Textes de Chateaubriand (Itinéraire de Paris à Jérusalem), Marcellus (Souvenirs de l'Orient), Ampère (lettre à Sainte-Beuve, Revue des deux Mondes, 15 janvier 1842), Théophile Gautier, etc. Voir aussi Choiseul-Gouffier Marie Gabriel Florent Auguste (1752-1817), Voyage pittoresque de la Grèce (entre 1782 et 1822), J. J. Blaise, 1782. Par la suite, après avoir vogué sur l’Atalante, il présenta une carte des côtes grecques au Premier Consul en 1804.

Weil Raymond : je rends ainsi hommage à l’un de mes maîtres qui fit partie de mon jury de thèse et dont j’ai été le collègue à Paris X-Nanterre, avant son départ pour la Sorbonne. Ses travaux ont été consacrés notamment à Polybe et à Aristote.

Wheeler James Talboys (1824-1897) : The life and travels of Herodotus in the fifth century before Christ : an imaginary biography founded on fact, illustrative of the history, manners, religion, literature, arts, and social condition of the Greeks, Egyptians, Persians, Babylonians, Hebrews, Scythians, and other ancient nations, in the days of Pericles and Nehemiah, Longman, Brown, Green, and Longmans, 1855.  Wheeler voulait être éditeur et libraire. Ayant échoué, il rejoint le War Office et se rend en Inde où il édite le Madras Spectator avant de se lancer dans des recherches historiques qui le conduisent à entreprendre des recherches sur l’histoire de l’Inde dont le premier volume est publié en 1867 (cf. History of India and Afghanistan, Nepal and Burma, Gyan Publishing House, 1987).The Geography of Herodotus, Developed, Explained and Illustrated from Modern Researches and Discoveries, Longman, Brown, Green, and Longmans, Londres.

Zeugma : Sources : un document PDF, CNRS INFO hors série, recherche et archéologie préventive, 2000, et les sites qui suivent : http://www.pbase.com/andrys/image et http://www.zeugmaweb.com/zeugma/english/engoyu.htm (la mosaïque représentant Metiokhos et Parthénopé). Dans la moyenne vallée de l’Euphrate, près de la frontière syrienne, depuis 1996, une mission archéologique d’urgence s’efforce de sauver les vestiges des villes de Zeugma (aujourd’hui Belkis) et Apamée. En effet, le barrage de Birecik menaçait de tout noyer. Les deux villes ont été fondées par Séleucos. Elles se situent sur la route de Samosate à Antioche et sur la « route de la soie ». Au nom  de Séleucie, on préfère habituellement le nom de Zeugma (bac ou pont de bateaux) en souvenir d’Alexandre. La ville est citée par Dion Cassius dans son récit de la campagne désastreuse de Crassus (livre 39). Après lui, la ville fut détruite par les Parthes (Sassanides). Les mosaïques de cette « seconde Pompéi » sont d’époque romaine. 

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